Dans la représentation symbolique des 4 orientations cardinales, le tigre blanc occupe l'Ouest. Il se situe à l'opposé du dragon (Yang) gardien de l'Est. Le tigre est marqué par l'influence plus douce et feutrée du Yin.

Le tigre blanc est associé à l'automne, à l'élément Yin croissant, au blanc, à l'ouest et au métal (c'est à dire aux armes).

Gardien des tombes impériales, le tigre est un animal protecteur dont l'effigie pouvait chasser les esprits maléfiques. Dans l'astrologie chinoise, il symbolise la force, le courage mais aussi la férocité.

Les caractères protecteur et attaquant du tigre se retrouvent associés dans le mythe des 5 tigres, protecteurs des 4 points cardinaux et du Centre : le tigre blanc à l'ouest, le rouge au sud, le bleu à l'est et le tigre jaune au milieu, qui gouverne tous les autres, à l'image de l'Empereur de Chine.
Ces cinq tigres ont pour mission de combattre les démons.
En référence à eux, l'appelation "Cinq tigres" a été donnée à des groupes de guerriers, valeureux défenseurs de l'Empire.

Par moments, c'est une licorne nommée Ch'i-lin qui remplace le tigre. Le tigre est associé à l'élément Yin et aux armes. La licorne est associé à tout ce qui a de pure et de reposant.

Associé au pincipe féminin (Yin), le tigre incarne les vertues guerrières qui cultivent le courage et l'humilité, la bienveillance et la douceur.

Wang Xian, Alain Caudine,
A la source du Taiji Quan, transmission de l'école Chen, p124 :

Etre un guerrier ne signifie pas être un pourvoyeur de violence ; être guerrier, c'est peut-être simplement reconnaître ce qui violent à l'extérieur de soi, mais reconnaître aussi ses propres violences et tenter de faire en sorte que ni l'une, ni l'autre ne devienne nuisible. (...)

Chögyam Trungpa (moine tibétain) exprime la nécessité de la douceur envers soi-même, ce que les Maîtres chinois ne cessent de nous inculquer, "être doux dans son travail", progresser dans le respect de soi et des autres.
Cultiver de la tendresse envers soi-même permet de voir avec précision les problèmes et les responsabilités.
Le guerrier cultive aussi l'humilité. Elle n'implique pas la faiblesse, l'accomplissement de l'humble réside dans la vigueur extraordinaire du guerrier, sans fièvre, crispation ou agressivité. Comme le tigre dans la jungle il est détendu et plein d'énergie. Il éprouve une curiosité constante, mais sa vigilance est également discipline.

Le guerrier du vif (vigilant) maintient sans cesse sa discipline et y prend toujours du plaisir. Pour lui la discipline n'est pas un pensum mais une joie.

Le tigre blanc

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